Atelier non identifié proche de Pierre Maggenberg
Pavois

Dirk Breiding et Marie Claude Morand, 2013 :
[NB: notice identique pour les boucliers MV 1, MV 2 et MV 4]
Les boucliers de forme rectangulaire cessent d’être en usage à la fin de l’Empire romain, époque durant laquelle ils équipaient encore les armées de Rome et de Byzance. À la fin du XIVe siècle cependant, ils réapparaissent en Europe sous deux formes : le pavois et la targe.
Le pavois, bouclier de taille importante, était utilisé pour le combat à pied, sa hauteur et sa forme enveloppante protégeant mieux le fantassin que les formes rondes, triangulaires ou oblongues des boucliers destinés aux cavaliers. La taille de ces pavois pouvait varier, des exemplaires énormes qui servaient de murailles artificielles sur les champs de bataille à des modèles plus petits, maniables et plus aisément transportables pour un fantassin. Les pavois avaient surtout la faveur des archers, arbalétriers et arquebusiers, auxquels ils servaient d’abri lors de la recharge des armes. On installait alors le pavois debout devant soi (ils étaient souvent munis à la base de pointes métalliques permettant l’arrimage au sol), appuyés contre un pieu de bois pour le maintenir dans la bonne inclinaison. La targe est une pièce plus petite, de forme variable, mais habituellement rectangulaire. Les targes servaient lors de tournois, et étaient alors souvent somptueusement décorées, ou occasionnellement au combat, portées par les troupes montées ou les fantassins, malgré les progrès réalisés en matière de protection individuelle par le développement de l’armure à plates.
Ces boucliers de combat étaient invariablement composés d’un noyau de bois léger recouvert de cuir ou de toile. Le noyau de bois consistait en plusieurs planches jointives disposées verticalement, ou alors plusieurs bandes de bois collées transversalement les unes aux autres. Une couche de toile ou de cuir brut était encollée sur la face et généralement aussi sur le dos du bouclier, les bords rabattus au dos. Pavois et targes étaient équipés au dos de lanières de cuir pour le portage. Parfois un petit rembourrage entre les lanières améliorait le confort et la protection du bras. Les boucliers de ce type de construction ont prouvé leur très grande résistance et pérennité.
Le Musée d’histoire du Valais possède quatre boucliers rectangulaires : un pavois (MV 1) et trois targes (MV 2,3,4). Leurs faces sont peintes aux armes du Chapitre cathédral de Sion, soit la représentation de l’église fortifiée de Valère au sommet de sa colline, sur champ de gueules. Pour le pavois, ce champ de gueules est d’un rouge profond alors que pour les targes il est plutôt orangé. Ces armes sont encadrées d’un motif damassé de feuillage, rouge sur fond noir pour les targes, noir sur fond jaune-vert pour le pavois, délimité de part et d’autre par un filet, blanc pour celui de l’intérieur. Sur les trois targes, le filet extérieur est gris-vert uni, alors que le pavois est décoré d’un motif en réseau quadrifeuillé jaune sur fond noir et entouré par un autre filet blanc. La forme simple, convexe et arrondie du bas du pavois (MV 1) et de deux des trois targes (MV 2 et 3) semble suggérer une datation vers la première moitié du XVe siècle, tout comme le style des armoiries et de leur décor qui pourrait être rapproché de celui des peintures murales de l’église réalisées par le peintre Pierre Maggenberg entre 1430 et 1440 environ pour le compte du doyen de Valère, Guillaume de Rarogne, et de son cousin et successeur, Henri Asperlin. Les quatre boucliers du Chapitre cathédral de Sion étaient-ils destinés à l’usage de la garde du château de Valère ? Mystère. Un dessin d’Emil Wick du milieu du XIXe siècle les montre suspendus dans la salle des archives de l’église de Valère.
L’examen de la curieuse targe presque triangulaire (MV 4) pratiqué en 1981 par Hugo Schneider, conservateur au Musée national suisse de Zurich, fit sensation: il découvrit en effet, sous la surface actuelle, une couche originale de toile plus ancienne. La targe était en réalité un écu de chevalier du milieu du XIVe siècle « ressuscité » par addition d’une couche de toile de lin peinte et réutilisé comme targe à la fin de la seconde moitié du XVe siècle (SCHNEIDER, 1981). Alors que le pavois et les deux autres targes sont composés de planches de peuplier, le noyau de la targe-écu est fait de deux couches de bois de saule, la première assemblée verticalement, la seconde horizontalement, encollées transversalement l’une à l’autre. La couche originale de la face est peinte de couleurs héraldiques en damier rouge et jaune, présentant en son centre un médaillon avec le personnage de saint Maurice à cheval. En identifiant l’héraldique, Schneider conclut que ce bouclier avait été à l’origine un bouclier de combat à l’usage d’un membre de la famille Bartolomei, très vraisemblablement Benoît Bartolomei (attesté de 1339 à 1373). Peut-être qu’après le décès de ce dernier, le bouclier a été suspendu sur sa tombe dans un cérémoniel chevaleresque ; la raison de sa « résurrection » un siècle plus tard, repeint et apparemment réutilisé, nous échappe aujourd’hui. Est-elle à mettre en relation avec la nouvelle décoration de l’église de Valère voulue par Guillaume de Rarogne, comme le suggère le style du décor peint ? Mais pour quelle fonction ?
Quant au grand pavois (MV 1), son examen n’a révélé aucune trace d’adjonctions métalliques pour l’arrimage au sol. En revanche le dos montre les restes de deux brides superposées en cuir ainsi qu’un rembourrage vertical de protection pour le bras gauche. Dans leur prolongement, on note des traces d’une poignée en bois qui assurait au fantassin le port et la maniabilité du bouclier.
En observant attentivement le raccord de marouflage au dos, nous nous sommes rendu compte que notre toile portant les armes du Chapitre de Sion recouvre une toile antérieure dont pour l’instant nous ne savons rien, faute d’examen. Il se peut que nous ayons affaire comme dans le cas de la targe-écu de Bartolomei (MV 4) à un bouclier « modernisé ».
Les boucliers anciens, de quelque type qu’ils soient, sont extrêmement rares. Sur les deux douzaines de boucliers, pavois et targes de chevaliers antérieurs à 1400 connus dans le monde, seuls trois se trouvent en Suisse, dont deux conservés à Sion. Le premier est le fameux écu (MV 172) daté vers 1300 et ayant appartenu probablement à un membre de la famille des von Weingarten, le second étant l’écu Bartolomei (MV 4) évoqué ci-dessus. Les exemplaires comparables à l’écu Bartolomei sont ceux de l’église Sainte-Élisabeth de Marbourg, aujourd’hui conservés au Musée universitaire de Marbourg. L’ensemble des exemplaires du XVe siècle est plus important et compte des pavois et targes dans nombre de musées européens et américains.
"Pavois aux armes du Chapitre cathédral de Sion", in: Elsig Patrick, Morand Marie Claude (sous la dir.), Le Musée d’histoire du Valais, Sion. Collectionner au cœur des Alpes, Sion: Musée d’histoire/Paris: Somogy Ed. d’Art, 2013, pp. 138-141.
Dirk Breiding und Marie Claude Morand, 2013 :
[NB: gleiche Notiz für die Schilder MV 1, MV 2 und MV 4]
Rechteckige Schilde werden bis zum Niedergang des Weströmischen Reiches in den Armeen von Byzanz und Rom eingesetzt. Im ausgehenden 14. Jahrhundert tauchen sie in Europa in Form von Setzschild und Tartsche wieder auf.
Der große Setzschild wurde hauptsächlich im Fußkampf eingesetzt. Seine Höhe sowie seine quergewölbte Form schützten den Infanteristen besser als die runden, dreieckigen oder länglichen Reiterschilde. Die Größe der Setzschilde änderte sich je nach Funktion: Zur Erstellung von Schutzmauern auf dem Schlachtfeld wurden riesige Exemplare eingesetzt; Infanteristen besaßen kleinere Schilde, die handlicher und einfacher zu tragen waren. Der Setzschild war besonders bei Bogen- und Armbrustschützen beliebt, da in seinem Schutz die Waffe neu geladen werden konnte. Dabei wurde der Schild in den Boden verankert (am unteren Schildrand waren hierzu oftmals eiserne Spitzen angebracht) und mit einem Holzpfahl in der richtigen Schräglage gehalten.
Die Tartsche ist kleiner und meist rechteckig (es gibt sie in verschiedenen Formen). Sie wurde bei Turnieren, wo sie reich verziert war, oder gelegentlich im Kampf – trotz der Tatsache, dass sich der Körperschutz mit dem Aufkommen der Plattenharnische entschieden verbessert hatte – von Berittenen und Infanteristen eingesetzt.
Diese Kampfschilde bestanden aus einem mit Leinwand oder Leder bezogenen Kern aus leichtem Holz. Der Holzkern bestand aus mehreren vertikal aneinandergesetzten Brettern oder aus Holzbändern, die quer miteinander verleimt waren. Eine Leinwand- oder Rohlederschicht war auf der Schildvorderseite (meistens auch auf der Schildrückseite) aufgeleimt, die Ränder waren auf der Rückseite umgeschlagen. Setzschilde und Tartschen waren auf der Rückseite mit Ledergriffriemen versehen. Eine kleine Polsterung konnte den Tragkomfort und den Schutz des Armes verbessern. Schilde dieses Konstruktionstyps haben eine große Widerstandsfähigkeit und Langlebigkeit bewiesen.
Das Geschichtsmuseum Wallis bewahrt vier rechteckige Schilde auf: einen Setzschild (MV 1) und drei Tartschen (MV 2, 3 und 4). Die Vorderseiten sind mit dem Wappen des Domkapitels von Sitten – die befestigte Valeriakirche – verziert.
Die tiefrote Hintergrundfarbe des Setzschildes unterscheidet sich von der orangeroten Hintergrundfarbe der Tartschen. Das Wappen steht in einem Blattdamastrahmen (rot auf schwarzem Grund für die Tartschen und schwarz auf gelbgrünem Grund für den Setzschild), der innen weiß und außen mit Ausnahme des Setzschildes grüngrau gefasst ist. Der Blattdamastrahmen des Setzschilds ist außen mit einem weiß umfassten Band mit gelben Vierpässen auf schwarzem Grund gefasst.
Die einfache, gewölbte und im unteren Bereich gerundete Form des Setzschilds (MV 1) und der zwei Tartschen MV 2 und 3 scheint auf eine Datierung in die erste Hälfte des 15. Jahrhunderts hinzuweisen. Stilistisch können die Wappen und die Verzierungen in den Umkreis der von Peter Maggenberg zwischen 1430 und 1440 für Wilhelm von Raron (Dekan des Sittener Domkapitels) und seinen Vetter und Nachfolger Heinrich Asperlin geschaffenen Wandmalereien gestellt werden.
Ob die vier Schilde des Domkapitels von Sitten zur Ausrüstung der Garde von Schloss Valeria gehörten, ist unbekannt. Eine Zeichnung von Emil Wick aus der Mitte des 19. Jahrhunderts zeigt sie aufgehängt im Archivsaal der Valeriakirche.
Die 1981 von Hugo Schneider (Kurator des Schweizerischen Nationalmuseums in Zürich) durchgeführte Untersuchung der eigenartigen, fast dreieckigen Tartsche (MV 4) führte zu aufsehenerregenden. Ergebnissen: Schneider entdeckte unter der Oberfläche eine ältere Leinwandschicht. Die Tartsche war eigentlich ein Reiterkampfschild aus der Mitte des 14. Jahrhunderts, welcher durch einen neuen bemalten Leinwandüberzug „reaktiviert“ und Ende der zweiten Hälfte des 15. Jahrhunderts als Tartsche wiederverwendet wurde (Schneider, 1981).
Während sich der Setzschild und die Tartschen MV 2 und MV 3 aus Pappelholzbrettern zusammensetzen, besteht der Kern des ursprünglichen Reiterkampfschildes MV 4 aus zwei Schichten Weidenholz. Die erste Schicht ist längs und die zweite quer zusammengesetzt. Die Bemalung der ursprünglichen Leinwandschicht auf der Vorderseite weist ein rotgelb geschachtetes Wappen mit einem Zentralmedaillon auf, das einen berittenen heiligen Mauritius zeigt.
Aufgrund der heraldischen Bestimmung kam Schneider zum Schluss, dass der Schild ursprünglich der Kampfschild eines Mitglieds der Bartolomei-Familie war, wahrscheinlich Benedikt Bartolomei (zwischen 1339 und 1373 erwähnt). Vielleicht wurde der Schild nach seinem Tod im Rahmen eines ritterlichen Zeremoniells über seinem Grab aufgehängt. Der Grund seiner „Reaktivierung“ hundert Jahre später – der Schild wird neu bemalt und anscheinend wiederverwendet – bleibt bis heute im Dunkeln. Sie steht wohl in einem Zusammenhang mit der von Wilhelm von Raron in Auftrag gegebenen neuen Ausgestaltung der Valeriakirche, welche stilistisch mit der Schildmalerei verwandt ist. Aber für welchen Zweck?
Die Untersuchungen des großen Setzschildes (MV 1) erbrachten keine Spuren von Metallspitzen für die Bodenverankerung. Die Rückseite zeigt hingegen Spuren von zwei übereinandergestellten Lederriemen sowie eines waagerechten Schutzpolsters für den linken Arm. In ihrer Verlängerung erkennt man die Spuren eines Holzgriffs, der das Tragen und die Handhabung des Schildes gewährleistete. Bei näherer Betrachtung des Überzugsrandes auf der Rückseite konnten wir feststellen, dass die Leinwand mit dem Wappen des Domkapitels von Sitten eine ältere Leinwand überdeckt. Da diesbezüglich bisher noch keine Untersuchungen gemacht werden konnten, liegen hierzu im Moment keine Kenntnisse vor. Es ist durchaus möglich, dass es sich hierbei – ähnlich wie beim Bartolomei-Schild (MV 4) – um einen „modernisierten“ Schild handelt.
Erhaltene Schilde (jeden Formtyps) aus dem 14. Jahrhundert sind sehr selten. Nur drei der weltweit zwei Dutzend bekannten Schilde aus der Zeit vor 1400 befinden sich in der Schweiz. Zwei davon werden in Sitten aufbewahrt: Der berühmte Wappenschild (MV 172) aus der Zeit um 1300, der wahrscheinlich im Besitz eines Mitglieds der Familie von Weingarten stand, und der erwähnte Bartolomei-Schild (MV 4). Die mit dem Bartolomei-Schild vergleichbaren Exemplare stammen aus der Elisabethenkirche in Marburg und werden heute im Universitätsmuseum von Marburg aufbewahrt. Für das 15. Jahrhundert sind bereits mehr Exemplare erhalten: Zahlreiche europäische und amerikanische Museen zählen in ihren Sammlungen Setzschilde und Tartschen aus dieser Zeit.
"Schild mit Wappen des Domkapitels von Sitten", in: Elsig Patrick, Morand Marie Claude (Hrsg.), Das Geschichtsmuseum Wallis, Sitten. Sammeln inmitten der Alpen, Sitten: Geschichtsmuseum Wallis/Paris: Somogy Ed. d’Art, 2013, S. 138-141.
Dirk Breiding and Marie Claude Morand, 2013 :
[NB: same note for the shields MV 1, MV 2 and MV 4]
After having equipped the armies of Rome and Byzantium, rectangular shields stopped being used at the end of the Roman Empire. In the late 14th century, however, they reappeared in Europe in two forms: the pavois and the targe.
The pavois was a large shield that was used by the infantry; its shape and height protected the soldier better than the round-, triangular- or oblong-shaped shields used by the cavalry. These pavois shields could be of different sizes, from very large ones that served as artificial walls in battle to smaller models that were easier to handle and carry by foot soldiers. The pavois were a godsend, particularly for archers, crossbowmen and harquebusiers who could take shelter behind them while re-loading their weapons. The pavois, which was often fitted with metal points to anchor it in the ground, was placed standing against a wooden stake to maintain it at the right angle.
The targe shield was smaller and of various shapes, the most common being rectangular. They were used in jousts and very lavishly decorated, but also in battle for mounted troops and infantry, despite of the progress achieved in individual protection by the development of plate armour.
These battle shields were invariably made of a light wooden core covered with leather or canvas. The wooden core consisted of several boards joined vertically or transversally. A layer of canvas or raw leather was glued to the front and generally also to the back, and folded over at the edges. Pavois and targe shields had leather straps on the back for transport. Padding between the straps enhanced the comfort and protection of the arm. Shields made in this way proved to have great resistance and durability.
The History Museum of Valais preserves four rectangular shields: a pavois (MV 1) and three targes (MV 2, 3, 4). The front is decorated with the coat-of-arms of the Sion Cathedral Chapter: the fortified church of Valère on top of a promontory, a field gules. On the pavois shield, this field gules appears as a deep red, while it is more orange on the targes. The arms are framed by a damask foliage pattern; red on a black ground for the targes, black on a yellow-green ground for the pavois, bordered on either side by a fillet, white on the inside. On the three targes, the outer fillet is a grey-green, while the pavois is decorated with a yellow quatrefoil pattern on a black ground and surrounded by another white fillet. The simple convex and rounded shape of the bottom of the pavois (MV 1) and two of the targes (MV 2 and 3) speaks for a dating around the first half of the 15th century, as does the style of the coat-of-arms and their decoration, which is close to that of the murals of the church executed by Pierre Maggenberg between 1430 and 1440 for the deacon of Valère, Guillaume de Rarogne, and his cousin and successor Henri Asperlin. We cannot say whether the four shields of the Sion Cathedral Chapter were made for the guards of the castle of Valère. A drawing by Emil Wick from the middle of the 19th century shows them hung in the Archive room of the church of Valère.
The examination in 1981 of the unusual, quasi-triangular targe (MV 4) by Hugo Schneider, conservator at the Swiss National Museum in Zurich, caused a sensation: he discovered the original layer of cloth beneath the present surface. The targe was in fact a knight’s shield of the middle of the 14th century that had been “resurrected” by the addition of a layer of painted linen and re-used as a targe in the second half of the 15th century (SCHNEIDER, 1981). While the pavois and two other targes are made of poplar boards, the core of the triangular shield was made of two layers of willow; the former were joined vertically, the latter horizontally, and glued crosswise. The original layer of the front was painted with a red and yellow heraldic check pattern, with a medallion showing a figure of St. Maurice in the middle. Schneider studied the heraldic evidence and concluded that this shield had originally been a battle shield used by a member of the Bartolomei family, most likely Benoît Bartolomei (attested from 1339 to 1373). This shield may have been hung above his tomb in a chivalrous ceremony. There is no way of knowing under which circumstances it was “resurrected” a century later, repainted and apparently re-used. Could it be tied to the new decoration of the Church of Valère by Guillaume de Rarogne, as the style of the painted decor suggests? But for what purpose?
As for the large pavois (MV 1), it shows no trace of any metal spikes for anchoring in the ground. The back, however, has remains of two superimposed leather straps and vertical padding to protect the left arm. At the end of this padding are traces of a wooden handle permitting the shield to be easily carried and manoeuvred.
In examining the marouflage join on the back, we discovered that the canvas with the Sion Chapter arms covered a previous canvas, which suggests that it may have been “modernised” like the triangular Bartolomei targe (MV 4), but further examination is necessary to confirm this hypothesis.
Old medieval shields, of whatever type, are extremely rare today. Of the two dozen extant shields, pavois and targes that were used by knights before 1400, only three are in Switzerland, two of which are in Sion. The first is the famous shield (MV 172) dated around 1300 that probably belonged to a member of the Weingarten family, and the second is the Bartolomei shield (MV 4) mentioned above. Comparable to the Bartolomei shield are those of the Church of St. Elisabeth in Marburg (University Museum of Marburg). Many more shields from the 15th century have come down to us, including the pavois and targes now preserved in many European and American museums.
"Shield with the Coat-of-Arms of the Sion Cathedral Chapter", in: Elsig Patrick, Morand Marie Claude (Ed.), History Museum of Valais, Sion. Collecting in the heart of the Alps, Sion: Musée d’histoire/Paris: Somogy Ed. d’Art, 2013, pp. 138-141.