Bracelet

Philippe Curdy, 2013 :
[NB: notice identique pour 00879, 01001, 02143, 02144, 02145, 02147, 02184, 02185, 03369, 03370, 40382-a à g]
L’art des Celtes est avant tout un art du petit mobilier. La sculpture sur pierre est très rare et celle sur bois ne nous est quasiment pas parvenue. Dans cet art mobilier, la parure annulaire joue un rôle de premier rang; apanage des femmes principalement, elle assoit le statut de sa propriétaire et possède également le pouvoir de la protéger du mauvais sort. L’étude de la répartition spatiale de types spécifiques démontre également le rôle joué par la parure dans l’individualisation de groupes culturels.
Dans certains cas, les données archéologiques sont suffisamment précises pour permettre de délimiter le territoire d’une communauté préhistorique : le Valais est à ce titre une région exceptionnelle par la présence de types d’anneaux de chevilles à la répartition très localisée. La mode de porter des anneaux aux chevilles se retrouve au long de l’âge du Fer du VIIIe au IIIe siècle avant J.-C. Par la suite, les Celtes vont rapidement abandonner cette coutume et dans les sépultures féminines du Plateau suisse, de la France ou de l’Allemagne du Sud n’apparaissent plus que des parures annulaires aux doigts et aux poignets. En revanche, dans les Alpes, en Valais et au val d’Aoste en particulier, le port d’anneaux de chevilles va perdurer jusqu’au tournant de notre ère.
Au début du XXe siècle, David Viollier, vice-directeur du Musée national suisse, intrigué par la quantité d’anneaux en bronze de la période celtique retrouvés en Valais, définit plusieurs types de « bracelets valaisans » ; il propose de mettre en relation certains de ces types avec deux tribus celtiques, les Sédunes et les Véragres, qui, d’après des textes antiques, occupaient la vallée du Rhône. Au cours du XXe siècle, les trouvailles se sont multipliées, permettant de préciser ses hypothèses. Ces « bracelets valaisans » s’avèrent être en fait et pour la plupart des parures de jambes. Les types les plus anciens présentent un jonc plat et sont portés en séries ; avec leur diamètre dégressif, ils épousent la morphologie de la cheville ; malheureusement, les exemplaires connus proviennent de trouvailles anciennes : étaient-ils disposés symétriquement à chaque cheville ou enfilés autour d’une seule jambe comme tendrait à l’attester l’une ou l’autre trouvaille? Ces anneaux sont légèrement coudés et souvent usés sur leur tranche ce qui prouve bien leur port en série ; ils portent sur la face externe des cercles concentriques moulés et sont décorés de croisillons gravés près de l’ouverture. Des fragments retrouvés dans des fouilles d’habitat du premier âge du Fer en Haut- Valais permettent de dater leur apparition avant la fin du VIe siècle avant J.-C. Leur répartition couvre le Valais central et le Haut-Valais ; l’exemplaire le plus occidental provient de Conthey, le plus oriental de Ritzingen ; à ces pièces, localisées dans la haute vallée du Rhône, s’ajoutent quelques exemplaires « exotiques » découverts au pied sud des massifs alpins, au Piémont occidental ou au Tessin ; ici, ils ont été retrouvés avec un lot de pièces « usagées » dans un dépôt de « fondeur », bien daté du début du Ve siècle avant J.-C., cette date pouvant correspondre à la fin de leur usage La forme va par la suite changer rapidement : dès les IVe-IIIe siècles avant J.-C., les anneaux sont portés isolément ou par paire à chaque jambe ; le jonc devient plus massif et les décors de cercles concentriques plus proéminents, ce qui correspond à la tendance observée dans l’art celtique. On peut regretter que, dans les exemplaires acquis dans les divers musées de Suisse, les contextes de découverte manquent la plupart du temps, comme la position de la pièce sur le squelette, son association avec d’autres parures, etc.
Au Ier siècle avant J.-C., un nouveau type est à la mode, l’anneau « à têtes de serpent », tel qu’il a été décrit dans la littérature archéologique. Il présente un jonc massif à section en D et, près de l’ouverture, deux « yeux » et une crête, en fait des cercles concentriques suivis de moulures qui font bien penser à la tête d’un reptile. En Valais, on en dénombre à ce jour plus d’une centaine, distribués sur plus de quarante points de trouvaille : dans les fouilles récentes, bien documentées, ils étaient la plupart du temps enfilés par paire aux chevilles. L’analyse des pièces acquises anciennement révèle par ailleurs une usure sur la tranche qui atteste bien du frottement répété d’un anneau sur l’autre.
La répartition des trouvailles définit une aire géographique centrée sur la ville actuelle de Sion ; la frontière occidentale se situe dans la région de Vétroz, la limite orientale vers Loèche. Ces parures se retrouvent aussi bien en plaine qu’en moyenne montagne comme à Hérémence, Bluche ou Lens. Dans les sépultures où l’âge et le sexe du défunt ont pu être déterminés, il s’agit de femmes adultes ou âgées. Ces anneaux pourraient donc être le signe distinctif des femmes sédunes ou ayant intégré – par mariage? – la tribu des Sédunes ; leur distribution pourrait bien délimiter le territoire de cette communauté. Parmi les ensembles les plus anciens, celui de Lens « La Bouillettaz » se place au plus tôt entre 80 et 60 avant J.-C. La fin de l’utilisation pourrait se situer au tournant de notre ère ou tout au moins avant le milieu du Ier siècle après J.-C. On relève la présence de quelques pièces isolées à l’extérieur du Valais central dans la région de Fribourg, dans le val d’Aoste ou en Haute- Savoie : serions-nous ici en présence de femmes sédunes établies à l’extérieur du territoire, dans le cadre de ces échanges d’individus que nous relatent les auteurs antiques à propos des Gaulois, échanges qui servaient à garantir le maintien de relations pacifiques entre tribus voisines ? Une autre forme très massive, également identifiée par David Viollier, possède un jonc de section en D large ou trapézoïdal très épais et des extrémités simples. Sur la face externe et sur les tranches, de grands cercles concentriques moulés sont associés à de profondes échancrures obliques ou en chevrons. Cette forme est à la mode au cours du Ier siècle avant J.-C., peut-être également au début de la période romaine. Sa distribution, si elle touche le Valais central, avec deux localisations à Sion et St-Léonard, est cependant centrée sur le coude du Rhône, territoire des Véragres. Dans le val d’Aoste, dix exemplaires sont connus ; plus à l’ouest, une trouvaille isolée provient de Haute-Savoie. Retrouverions-nous ici le même phénomène que ce qui a été proposé pour les Sédunes ou bien, au vu du nombre important de trouvailles faites au val d’Aoste, s’agit-il de modes similaires ayant cours dans des tribus voisines ?
Elsig Patrick, Morand Marie Claude (sous la dir.), Le Musée d’histoire du Valais, Sion. Collectionner au cœur des Alpes, Sion: Musée d’histoire/Paris: Somogy Ed. d’Art, 2013, pp. 82-85.
Philippe Curdy, 2013 :
[NB: gleiche Notiz für 00879, 01001, 02143, 02144, 02145, 02147, 02184, 02185, 03369, 03370, 40382-a à g]
Die keltische Kunst zeigt sich vor allem auf kleinen Gegenständen. Steinplastiken sind sehr selten und
Holzskulpturen so gut wie gar nicht überliefert. Der vor allem für Frauen typische Ringschmuck spielt hier eine sehr große Rolle. Er unterstreicht die soziale Stellung der Trägerin, und es werden ihm gleichzeitig apotropäische, das heißt unheilabwehrende Kräfte zugeschrieben. Die Verbreitungskarten ganz spezifischer Typen illustrieren zudem die Rolle, die dieser Schmuck bei der Abgrenzung kultureller Gruppen spielt. In manchen Fällen sind die archäologischen Funddaten so genau, dass sie es erlauben, das Gebiet einer prähistorischen Gruppe einzugrenzen. Diesbezüglich ist das Wallis ein außergewöhnlicher Fall, da hier verschiedene Typen von Knöchelringen mit sehr lokaler Verbreitung bestimmt werden konnten.
Die Mode, Knöchelringe zu tragen, findet sich während der gesamten Eisenzeit vom 8. bis 3. Jahrhundert
v. Chr. Danach geben die Kelten diesen Brauch rasch auf, und in den Frauengräbern des Schweizer Mittellandes, Frankreichs und Süddeutschlands treten nur noch Finger- und Armringe auf. In den Alpen hingegen, insbesondere im Wallis und im Aostatal, werden Knöchelringe bis zu Beginn unserer Zeitrechnung getragen.
Am Anfang des 20. Jahrhunderts definiert David Viollier, Vize-Direktor des Schweizerischen Landesmuseums, angeregt durch die große Menge von Bronzeringen aus der Keltenzeit, die im Wallis gefunden wurden, mehrere Typen von „Walliser Armreifen“. Er schlägt vor, manche dieser Typen in einen Zusammenhang mit den beiden keltischen Stämmen, den Sedunern und Veragern zu bringen, die den antiken Texten zufolge die Rhoneebene besiedeln. Im Verlauf des 20. Jahrhunderts mehren sich die Funde und erlauben es, diese Hypothesen zu bekräftigen.
Diese „Walliser Armreifen“ stellten sich in Wirklichkeit als Beinschmuck heraus. Die ältesten Typen mit flachem Ringkörper werden in Serien getragen; ihre immer kleiner werdenden Durchmesser passen sich der Form des Unterschenkels an. Leider stammen die bekannten Exemplare aus Altfunden. Wurden sie symmetrisch an beiden Knöcheln oder alle zusammen an einem Unterschenkel getragen, wie es der eine oder andere Fund belegt? Die Ringe sind leicht gebogen und oft an den Kanten abgenutzt, was beweist, dass sie in Serie getragen wurden; an der Außenseite sind sie mit eingegossenen konzentrischen Kreisen und an den Enden mit eingravierten Netzmustern verziert. Die in den Siedlungen der Älteren Eisenzeit im Oberwallis gefundenen Fragmente erlauben es, ihr Aufkommen vor das Ende des 6. Vorchristlichen Jahrhunderts zu datieren. Ihre Verbreitung umfasst das Mittel- und Oberwallis. Das westlichste Exemplar stammt aus Conthey, das östlichste aus Ritzingen. Diesen im oberen Rhonetal lokalisierten Stücken lassen sich einige „exotische“ Exemplare hinzufügen, die am Südfuß der Alpen im Westpiemont oder im Tessin gefunden wurden. Dort wurden sie zusammen mit einem Posten von abgenutzten Stücken im Hort eines Bronzegießers vorgefunden, der zuverlässig an den Beginn des 5. vorchristlichen Jahrhunderts datiert werden kann, was mit dem Ende ihrer Nutzungszeit zusammenfallen würde.
Die Form ändert sich in der Folgezeit schnell. Ab dem 4. bis 3. Jahrhundert v. Chr. werden die Ringe einzeln oder paarweise an beiden Beinen getragen; der Ringkörper wird massiver und die Verzierung aus konzentrischen Kreisen plastischer, was mit der gleichzeitig beobachteten Stilentwicklung in der keltischen Kunst übereinstimmt. Leider sind die Fundumstände der von den verschiedenen Museen in der Schweiz erworbenen Exemplare meistens ungeklärt, so die Lage des Stückes am Skelett, seine Vergesellschaftung mit anderen Schmuckstücken usw.
Im 1. Jahrhundert v. Chr. kommt ein neuer Typ in Mode, der Ring mit „Schlangenkopfenden“, wie er in der archäologischen Literatur bezeichnet wird. Diese Ringe haben einen massiven D-förmigen Querschnitt und am Ende zwei „Augen“ und einen Grat, das heisst konzentrische Kreise gefolgt von Leisten, die an den Kopf eines Reptils erinnern. Im Wallis sind bisher über 100 Stücke bekannt, die sich auf etwa 40 Fundorte verteilen. Bei neuen, gut dokumentierten Grabungen traten sie meistens paarweise an den Knöcheln auf. Die Untersuchung der früher erworbenen Stücke zeigt eine Abnutzung an der Kante, die vom wiederholten Reiben eines Ringes am den anderen zeugt. Die geografische Verbreitung der Funde grenzt ein auf die Umgebung von Sitten beschränktes Gebiet ein, dessen Westgrenze in der Gegend von Vétroz und dessen Ostgrenze in Richtung Leuk liegt. Die Schmuckstücke finden sich sowohl in der Ebene als auch in mittleren Höhenlagen wie Hérémence, Bluche oder Lens. Bei Gräbern, für die Alter und Geschlecht der Verstorbenen bestimmt werden konnten, handelt es sich um erwachsene oder alte Frauen. Die Ringe könnten ein Trachtenmerkmal der Sedunerfrauen sein oder solcher, die – durch Heirat? – in den Stamm der Seduner integriert worden waren. Ihre Verbreitung könnte demnach gut das Gebiet dieses Stammes umgrenzen. Unter den ältesten Fundkomplexen dieses Typs gehört derjenige von La Bouillettaz (frühestens zwischen 80 und 60 v. Chr.). Das Ende der Verwendung dieser Ringe dürfte beim Beginn unserer Zeitrechnung liegen oder spätestens in der Mitte des 1. nachchristlichen Jahrhunderts. Außerhalb des Mittelwallis stammen Einzelfunde aus der Region Fribourg, dem Aostatal und dem Departement Hochsavoyen. Könnte es sich hierbei um Sedunerfrauen handeln, die durch Menschenhandel, wie ihn die antiken Autoren für die Kelten beschreiben, außerhalb ihres Stammesgebietes lebten? Der Austausch von Personen bot eine Garantie für die Aufrechterhaltung friedlicher Beziehungen zwischen benachbarten Stämmen.
Eine weitere, sehr massive Form, die ebenfalls von David Viollier beschrieben wurde, hat einen breiten D-förmigen oder trapezförmigen, sehr dicken Querschnitt und einfache Enden. Auf der Außenseite und an den Kanten sind große gegossene, konzentrische Kreise mit tiefen schrägen Kerben oder Fischgrätenmustern verbunden. Diese Form ist im Verlauf des 1. Jahrhunderts v. Chr. typisch, vielleicht auch noch zu Beginn der Römerzeit. Sie ist zwar im Mittelwallis mit zwei Fundpunkten in Sitten und St- Léonard vertreten, aber das Hauptverbreitungsgebiet konzentriert sich auf das Rhoneknie um Martigny, also das Gebiet der Veragrer. Aus dem Aostatal sind zehn Exemplare bekannt. Ein Einzelfund stammt aus dem weiter westlich gelegenen Hochsavoyen. Begegnen wir hier demselben Phänomen, wie es für
die Seduner angenommen wurde, oder handelt es sich – in Anbetracht der großen Anzahl von Funden im Aostatal – um ähnliche Modeerscheinungen in benachbarten Stämmen?
Elsig Patrick, Morand Marie Claude (Hrsg.), Das Geschichtsmuseum Wallis, Sitten. Sammeln inmitten der Alpen, Sitten: Geschichtsmuseum Wallis/Paris: Somogy Ed. d’Art, 2013, S. 82-85.
Philippe Curdy, 2013 :
[NB: same note for 00879, 01001, 02143, 02144, 02145, 02147, 02184, 02185, 03369, 03370, 40382-a à g]
Celtic art is first and foremost an art of small objects. Stone sculptures are very rare and wooden sculptures, for the most part, have not been preserved. Within this object art, ring ornaments take up a very important place; the principal attribute of women, these ornaments defined the status of their owner and also had apotropaic power of protection against bad luck. The study of geographical distribution patterns of distinct types also illustrates the role played by ornaments in the individualization of cultural groups. In certain cases, archaeological data are detailed enough to recognize the delimitation of the territory of a prehistoric community: in this regard the Valais region is unique through the presence of anklet types showing very restricted local distribution. The fashion of wearing anklets can be observed throughout the entire Iron Age from the 8th until the 3rd centuries BC. Later, the Celts rapidly abandoned this custom and in the female burials of the Swiss Plateau as well as in France and Southern Germany, only finger rings and bracelets occur. In contrast, in the Alps, more particularly in the Valais and the Aosta Valley, the wearing of anklets persisted up to the turning point of the Current Era.
At the beginning of the 20th century, David Viollier, deputy director of the Swiss National Museum, amazed by the large quantities of bronze rings recovered from Celtic contexts in the Valais, defined several types of “Valaisan bracelets”. He proposed relating certain types to two Celtic tribes, the Seduni and the Veragri who, according to ancient sources, occupied the Rhone Valley. During the 20th century, increasing numbers of discoveries have allowed us to detail his assumptions.
As a matter of fact, most of these «Valaisan bracelets» turned out to be leg ornaments. The earliest types had a flat band and were worn in series; their decreasing diameter adapts to the morphology of the leg. Unfortunately, the known specimen stem from ancient discoveries: were they worn symmetrically at each anklet or slipped on only one leg as seems to be shown by other sporadic discoveries? These rings are slightly bent and their edges currently used, which proves that they were worn in series; on the outer side they are decorated with moulded concentric circles, with an engraved lattice pattern near the ends. Fragments recovered from Early Iron Age settlement excavations in the Upper Valais allow us to date their emergence to before the end of the 6th century BC.
Their distribution covers the Central and Upper Valais. The westernmost specimen stems from Conthey, the easternmost from Ritzingen; several “exotic” pieces discovered at the southern foot of the Alpine massifs in the Western Piedmont or in Ticino can be added to the above; these were found with an assemblage of “used” pieces in a “smelter’s hoard”, well dated to the beginning of the 5th century BC, a date that may correspond to the end of their usage.
Later their shape evolved rapidly; from the 4th–3rd centuries BC on, the anklets were worn individually or in pairs on either leg; the band becomes more massive and the decoration of concentric circles more preeminent which corresponds to a trend observed in Celtic art. Unfortunately, the contexts of discovery of the specimens acquired by the different Swiss museums are mostly unknown, so it is impossible to gather further information about them, such as the position of the piece on the skeleton and its association with other ornaments, for example.
During the first century BC, a new type became fashionable: the anklet with “snakeheads” as it has been described in archaeological literature. It displays a massive band with D-shaped cross-section and near the end, two «eyes» and a ridge, in fact concentric circles followed by a moulding resembling the head of a reptile. In the Valais, actually more than hundred pieces are registered, distributed over more than 40 findspots: recent well-documented excavations reveal that they were mostly worn slipped on the ankles by pairs. In addition, analysis of formerly acquired pieces has shown use wear on the edges which attests well to repeated friction of one ring against the other. The discoveries are distributed in a geographical area centred around the actual city of Sion; the western boundary is situated in the Vétroz region, the eastern limit in the direction of Leuk. These ornaments are found in the plain as well as in medium altitudes, for example at Hérémence, Bluche or Lens. In burials for which age and gender of the deceased have been determined, these are adult or old women. Thus the anklets could have been a distinctive trait of women of the Seduni tribe or of those who had integrated the Seduni tribe through marriage; their distribution may define the territory of this community. Among the earliest assemblages, the one of Lens “La Bouillettaz” is dated at the earliest to between 80 and 60 BC. The end of their usage can be traced to the turning point of the Current Era or at least before the mid-first century AD. Some isolated pieces from the Central Valais are known from the Fribourg region, the Aosta Valley or Upper Savoy: are we dealing with Seduni women established out of the territory, conducting exchanges with individuals related by ancient writers to the Gauls, exchanges which served to guarantee the maintenance of peaceful relationships between neighbouring tribes?
Another very massive type, also identified by David Viollier, has a band with a large D-shaped or very thick trapeze-shaped cross-section and simple ends. On the external side and on the ridges, big casted concentric circles are associated with deep oblique or herringbone notches. This type was in fashion during the first century BC, and perhaps also at the beginning of the Roman period. Though present in the Central Valais at two locations at Sion and St Leonard, its distribution is nonetheless centred in the bend of the Rhone, the territory of the Veragri tribe. Ten specimens are known from the Aosta Valley; in the western direction an isolated discovery stems from Upper Savoy. Are we repeatedly finding the same phenomenon as suggested for the Seduni or, given the important number of discoveries in the Aosta Valley, are we dealing with similar trends occurring in neighbouring tribes?
Elsig Patrick, Morand Marie Claude (Ed.), History Museum of Valais, Sion. Collecting in the heart of the Alps, Sion: Musée d’histoire/Paris: Somogy Ed. d’Art, 2013, pp. 82-85.