Stefan Trümpler, 2022 :
Dans ce contexte, seul sera brièvement évoqué l’assemblage de fragments mentionné précédemment [cette composition reviendra à Sion en 1944 quand Nüscheler, âgé et dans le besoin, propose aux Musées cantonaux du Valais d’acquérir des témoins de la restauration qui sont restés dans son atelier]. Dans une correspondance émouvante, Richard Nüscheler raconte que Johann R. Rahn lui a rendu visite dans son atelier pendant la restauration en 1901 et lui a conseillé de réunir tous les débris des anciens vitraux dans un seul élément. Il aurait donc conservé et mis en valeur des fragments dont « on ne savait pas qu’en faire et qu’on aurait jetés loin ». Ce « panneau d’antiquaire » contient en effet des fragments des grisailles de Valère et d’autres verres anciens repeints. Les quatre armoiries sont des copies modernes, la fleur de lys aurait été achetée à Paris chez un antiquaire. Les entrelacs et bordures sont également nouveaux. L’inscription inférieure a été ajoutée sur du papier huilé. La plupart des pièces provenant de Valère montrant le feuillage de chêne de l’oculus nord, il s’agit sans doute des verres cassés que le restaurateur a presque tous remplacés, mais faute de photographies antérieures à la restauration, il est difficile de les localiser. « Les grisailles ornementales », in : Le bourg capitulaire et l'église de Valère à Sion, Les Monuments d'art et d'histoire de la Suisse, Canton du Valais, tome VIII, Berne: Société d'histoire de l'art en Suisse, 2022, pp. 183-184.