Uniforme / frac


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Romaine Syburra-Bertelletto, 2013 :

[NB: notice identique pour le portrait de Charles-Auguste de Bons (MV 3905), le frac d'officier (MV 1632) et les épaulettes (MV 1633)] Tout comme l’approche historique du service étranger, les nombreux portraits conservés sont une source d’information complémentaire aux pièces d’équipement militaire. D'une part, l’uniforme conservé dans les collections trouve un visage et un corps et, d’autre part, le portraituré offre une carrière à l’uniforme. Cette complémentarité se vérifie particulièrement pour l’étude du portrait de Charles-Auguste de Bons vêtu de l’uniforme du 2e régiment d’infanterie des brigades étrangères au service du pape. Charles-Auguste, fils de Charles-Louis (1756-1841) et de Marie-Adélaïde de Chaignon, est baptisé à Saint-Maurice le 26 juillet 1800. En 1811, il fréquente le collège de l’abbaye de cette même ville. Son père, commandant du Bataillon valaisan sous Napoléon Ier, destine ses trois fils à la carrière militaire: l’aîné, Charles-Auguste, entre au service de France et ses deux cadets, Pierre-Marie et Joseph-Adrien, au service de Sardaigne. Licencié par la Révolution de Juillet en 1830, Charles-Auguste intègre, dès sa constitution en 1832 par le pape Grégoire XVI, la brigade étrangère, plus particulièrement le 2e régiment d’infanterie mis sur pied par le comte Eugène de Courten et que fréquentent de nombreux Valaisans. Charles-Auguste met fin à sa carrière militaire en 1849. Il rentre alors en Valais où l’attend Zoé de Preux (?-1881), fille de Louis et d’Aglaé Helfflinger, qu’il avait épousée en 1819. De ce couple naîtront trois enfants. Dès son retour à Saint-Maurice, il participe à la vie politique, comme conseiller bourgeoisial en 1852-1853 et conseiller municipal de 1852 à 1856. Désigné sous-préfet du district de Saint-Maurice le 3 juillet 1857, il refuse cette nomination. Il meurt trente ans plus tard, le 27 septembre 1877, dans cette même ville. Sur son portrait, Charles-Auguste de Bons porte l’uniforme bleu à distinctives jaunes, ou «jonquille» selon la terminologie de l’époque, complété des épaulettes en fil d’argent. Le chiffre régimentaire sur les boutons précise qu’il appartient au 2e régiment d’infanterie. Cette tenue est en tout point conforme à celle présentée dans le carnet de modèles, publié à Ferrare en 1834, également conservé dans les collections du Musée d’histoire. La durée d’existence de ce régiment permet donc de dater le portrait entre 1833, date de sa création, et 1850, date de son licenciement. Ces dates coïncident effectivement avec la carrière de Charles-Auguste. Indépendamment de ce portrait, la collection des uniformes conserve un frac avec épaulettes de provenance inconnue. Mis en rapport avec le tableau et les modèles publiés à Ferrare, ce frac est en fait un exemplaire de l’uniforme porté par Charles-Auguste de Bons, soit par le 2e régiment d’infanterie, dès son recrutement. Le drap de laine est bleu foncé, les distinctives «jonquille». Passepoilées du même, les pattes de parement sont droites. Les épaulettes à longues franges libres reprennent les couleurs pontificales, soit argent pour la partie visible et jaune pour la doublure. Connu jusqu'ici seulement par l’iconographie, on aurait pu douter que ce frac soit l’unique exemplaire conservé à notre connaissance. Or la comparaison avec le portrait et le modèle imprimé ainsi que le rapport établi avec la carrière de Charles-Auguste de Bons ne laissent aucun doute sur ce point. Le Musée d’histoire conserve le seul exemplaire connu d’un frac du 2e régiment d’infanterie de la brigade étrangère, levée par le pape Grégoire XVI en 1832. "Portrait de Charles-Auguste de Bons (1800-1877)", in: Elsig Patrick, Morand Marie Claude (sous la dir.), Le Musée d’histoire du Valais, Sion. Collectionner au cœur des Alpes, Sion: Musée d’histoire/Paris: Somogy Ed. d’Art, 2013, pp. 202-203.


Romaine Syburra-Bertelletto, 2013 :

[NB : gleiche Notiz für das Porträt von Charles-Auguste de Bons (MV 3905), den Uniformrock eines Offiziers (MV 1632) und die Epauletten (MV 1633)] Wie die Archivdokumente stellen auch die zahlreich erhaltenen Porträts eine wertvolle Ergänzung zu den militärischen Ausrüstungsgegenständen dar. Einerseits erhalten die in den Museumssammlungen aufbewahrten Uniformen dadurch ein Gesicht, und anderseits verleiht die dargestellte Person der Uniform ihre Geschichte. Diese Komplementarität trifft insbesondere auf das Porträt von Charles-Auguste de Bons zu, das den Dargestellten in der Uniform des 2. Infanterieregiments der in päpstlichen Diensten stehenden Fremdenbrigade zeigt. Charles-Auguste, Sohn des Charles-Louis (1756-1841) und der Marie-Adélaïde de Chaignon, wird am 26. Juli 1800 in St-Maurice getauft. 1811 besucht er das dortige Abtei-Kollegium. Wie Vater de Bons, Kommandant des Walliser Bataillons unter Napoleon I., streben auch dessen drei Söhne militärische Karrieren an: Der älteste, Charles-Auguste, tritt in die Dienste Frankreichs und die beiden jüngeren, Pierre-Marie und Joseph-Adrien, in den Dienst Sardiniens. Nach seiner Entlassung anlässlich der Juli-Revolution von 1830 gehört Charles-Auguste der 1832 durch Papst Gregor XVI. gegründeten Fremdenbrigade an und leistet Dienst im 2. Infanterieregiment, welches von Graf Eugen de Courten gebildet wurde und in dem zahlreiche Walliser Dienst taten. 1849 beendet Charles-Auguste seine militärische Karriere und kehrt ins Wallis zurück, wo ihn seine Frau Zoé de Preux (?-1881), Tochter von Louis und Aglaé Helfflinger, erwartet, die er 1819 geheiratet hatte und mit der er drei Kinder hat. Nach seiner Rückkehr nach St-Maurice beteiligt sich de Bons am politischen Leben der Stadt, 1852-1853 als Burgerrat und 1852-1856 als Gemeinderat. Seine Ernennung zum Vizepräfekten des Bezirks St-Maurice am 3. Juli 1857 lehnt er dagegen ab. Am 27. September 1877 stirbt er in St-Maurice. Auf dem Porträt trägt Charles-Auguste de Bons die blaue Uniform mit gelber Abzeichenfarbe (damals „jonquilles“ genannt) und Epauletten aus Silberfaden. Die Zahl auf den Knöpfen zeigt an, dass er dem 2. Infanterieregiment angehört. Das Kleid entspricht genau einem 1834 in Ferrara publizierten Modell, das sich in Form einer Druckgrafik ebenfalls in den Museumsbeständen befindet. Dadurch lässt sich das Porträt in die Zeit zwischen 1833 (Bildung des Regiments) und 1850 (Auflösung des Regiments) datieren, was ebenso der Karriere von Charles-Auguste entspricht. Unabhängig von diesem Porträt findet sich in der Museumssammlung ein Uniformrock unbekannter Herkunft. Der Vergleich mit dem Gemälde und den in Ferrara publizierten Modellen zeigt, dass es sich dabei um eine gleiche Uniform handelt, wie sie von Charles-Auguste de Bons bzw. vom 2. Infanterieregiment getragen wird. Sie besteht aus dunkelblauem Wollstoff, die Abzeichenfarben an Kragen, Ärmelaufschlägen und Borten sind „jonquille“. Die mit langen, frei fallenden Fransen versehenen Epauletten sind außen silberfarbig und innen gelb und entsprechen so den päpstlichen Farben. Diese bisher nur durch Darstellungen bekannte Uniform scheint also auch als Original überlebt zu haben. Der Vergleich mit dem Porträt und der gedruckten Darstellung wie auch die Übereinstimmung mit der Karriere des Dargestellten belegen dies. Das heißt, dass das Geschichtsmuseum Wallis das einzige bekannte Exemplar eines Uniformrocks mit Epauletten des 2. Infanterieregiments der von Papst Gregor XVI. im Jahr 1832 aufgestellten Fremdenbrigade besitzt. "Porträt von Charles-Auguste de Bons (1800-1877)", in: Elsig Patrick, Morand Marie Claude (Hrsg.), Das Geschichtsmuseum Wallis, Sitten. Sammeln inmitten der Alpen, Sitten: Geschichtsmuseum Wallis/Paris: Somogy Ed. d’Art, 2013, S. 202-203.


Romaine Syburra-Bertelletto, 2013 :

[NB: same note for the Portrait of Charles-Auguste de Bons (MV 3905), the tailcoat (MV 1632) and the epaulettes (MV 1633)] Like the historical study of the foreign service, the many portraits in the museum’s collection provide information that completes the military exhibits. On the one hand, the uniform in the museum’s collection finds a face and body, and on the other, the sitter gives the uniform a career. This complementarity applies especially well in the case of the portrait of Charles-Auguste de Bons, who is depicted in the uniform of the 2nd Infantry Regiment of the Foreign Brigades in the service of the Pope. Charles-Auguste, son of Charles-Louis (1756–1841) and Marie-Adélaïde de Chaignon, was born and baptised in Saint-Maurice on 26 July 1800. In 1811, he attended the secondary school at the abbey. His father, commander of the Valais battalion under Napoleon I, intended a military career for his three sons: the eldest, Charles-Auguste, went into the service of France and the two younger ones, Pierre-Marie and Joseph-Adrien in the service of Sardinia. Discharged during the Revolution of July 1830, Charles-Auguste joined the Foreign Brigade created by Pope Gregory XVI in 1832, in particular the 2nd Infantry Regiment mustered by Count Eugène de Courten, which drew many men from the Valais. Charles-Auguste ended his military career in 1849 and returned to the Valais and his wife, Zoé de Preux (? – 1881), the daughter of Louis and Aglaé Helfflinger, whom he had married in 1819 and with whom he had three children. Back in Saint-Maurice, he participated in the political life as town councillor in 1852–1853 and municipal councillor from 1852 to 1856. He was nominated sub-prefect of the district of Saint-Maurice on 3 July 1857, but turned the office down. He lived another thirty years and died on 27 September 1877 in his native city. In this portrait, Charles-Auguste de Bons wears a blue uniform with yellow distinctives – a colour termed “jonquil” at the time – with epaulettes embroidered in silver thread. The numerals on the buttons identify him as a member of the 2nd Infantry Regiment. The uniform corresponds exactly to the model that appears in a publication from Ferrara dated 1834 (in the museum’s collection). The portrait can be dated between 1833, when the regiment was founded, and before 1850, the year of his discharge. These dates coincide with Charles-Auguste’s military career. Independently of this portrait, there is a tailcoat of unknown provenance in the museum’s collections. Compared with the portrait and the models published in Ferrara, this tailcoat is the same as the one that Charles-Auguste de Bons was issued when he joined the 2nd Infantry Regiment. The broadcloth is dark-blue, and the distinctives “jonquil”-coloured, as is the piping, and the cuffs have a straight slash. The epaulettes with long fringes bear the colours of the Vatican: silver in the visible part and yellow for the lining. This type of uniform was known only from publications, and so there is no doubt that the History Museum of Valais preserves the only known tailcoat with epaulettes from the 2nd Infantry Regiment of the Foreign Brigade founded by Pope Gregory XVI in 1832. "Portrait of Charles-Auguste de Bons (1800– 1877)", in: Elsig Patrick, Morand Marie Claude (Ed.), History Museum of Valais, Sion. Collecting in the heart of the Alps, Sion: Musée d’histoire/Paris: Somogy Ed. d’Art, 2013, pp. 202-203.